Parc zoologique & botanique de Mulhouse

Mulhouse Alsace Agglomération

Vari roux

Ces lémuriens émettent des cris retentissants lancés par un individu et repris par les autres membres du groupe. Les familles voisines répondent alors : le chœur s’amplifie durant plusieurs secondes, entrecoupé de forts glapissements, puis s’interrompt aussi brutalement qu’il a commencé. Ces cris serviraient à coordonner les mouvements des individus d’un même groupe et à alerter en cas de menace.

Vari roux

Nom

Vari roux (Varecia rubra)

Famille

Lemuridae

Origine

Nord-est de Madagascar

Habitat

Forêts pluviales

Taille

50 à 55 cm

Poids

3 à 3,6 kg

Longévité

20 ans

IUCN

En danger critique d’extinction

Alimentation

Herbivores, ils se nourrissent de fruits, de nectar et de pollen. Occasionnellement, ils peuvent manger des feuilles ainsi que des graines.

Reproduction

Dans la nature, on les retrouve en groupes allant jusqu’à une trentaine d’individus. Ils sont polygames et les liens au sein du groupe sont peu cohésifs : les groupes se font et se défont au gré des disponibilités alimentaires, bien qu’ils défendent un territoire. Les naissances peuvent donner de 2 à 6 petits (3 en moyenne) après une gestation de 3,5 mois. Comparé aux autres lémuriens, les varis donnent donc naissances à de nombreux petits à la fois (les autres espèces accouchent de 2 petits maximum), ce qui fait qu’ils ont aussi un comportement d’élevage différent : plutôt que de porter les petits sur le dos, ils construisent des nids de végétation dans les arbres.

Préservation de l’espèce

Les varis vivent principalement dans la canopée et ont besoin de grands arbres. L’exploitation forestière illégale et les incendies sont responsables de la perte de leur habitat. La chasse et le piégeage sont des pratiques encore fréquentes. En outre, les populations résiduelles concentrées dans la péninsule de Masoala sont menacées par les fréquents cyclones qui frappent cette partie de Madagascar. Leur survie dans le milieu naturel est compromise par la reprise de l’exploitation forestière dans le parc national de Masoala où ils sont officiellement protégés. Les élevages en zoo représentent à ce jour une garantie contre l’extinction, mais leur diversité génétique est malheureusement très limitée.