Perruche cornue

Cette petite perruche tient son nom des deux longues plumes noires et rouges de sa tête qui lui font comme deux aigrettes. Son corps jaune et vert et sa calotte rouge contrastent fortement avec son bec et le contour des yeux noirs. En Nouvelle Calédonie, elle se nourrit et vit principalement dans la canopée, mais il lui arrive de nicher au sol, sous un rocher ou un tronc. On la trouve généralement en couples ou en petits groupes de 4 allant jusqu’à une dizaine d’oiseaux.

Perruche cornue

Nom

Perruche cornue (Eunymphicus cornutus cornutus)

Famille

Psittacidae

Origine

Nouvelle Calédonie

Habitat

Forêts

Taille

32 cm

Poids

140 g

Longévité

environ 20 ans

IUCN

Vulnérable

Alimentation

Frugivore et granivore, la perruche cornue se nourrit de noix, fruits, fleurs, graines et baies. Elle se sert aussi parfois de son bec comme d’une troisième patte afin de se déplacer plus facilement sur les branches ou, au zoo, sur le grillage. Ces animaux très intelligents ont besoin d’une alimentation saine et très variée et un soin particulier leur est apporté par les soigneurs animaliers du zoo.

Reproduction

L’espèce vit en couple ou en petites bandes et pond 2 à 4 œufs, mais seulement deux jeunes parviendront généralement jusqu’à l’envol. Le nid est placé soit en hauteur soit à terre sous un rocher ou un arbre tombé.

Les perroquets sont monogames et fidèles pour la vie, ce qui est remarquable étant donné leur étonnante longévité (certaines espèces peuvent vivre jusqu’à 60 ans !). Chaque couple de perroquets défend farouchement l’entrée de son nid, car la possession d’un trou est un enjeu primordial pour la reproduction.

Préservation de l’espèce

Les perruches cornues sont menacées par la destruction de leur habitat et l’introduction d’espèces invasives lors des colonisations de la Nouvelle Calédonie. En particulier, les rats pillent les nids, mais un cervidé a également été introduit sur l’île et contribue à dégrader la végétation, car n’y ayant pas de prédateur naturel et il se multiplie à l’excès.

Parmi les 332 espèces de Psittacidés répertoriées à ce jour, presque 90 espèces sont menacées de disparition. Cette proportion d’espèces menacées n’est atteinte par aucune autre famille d’oiseaux et atteste de sa vulnérabilité, aussi bien écologiquement qu’économiquement : les causes de disparition des perroquets sont la destruction de leur habitat combinée à un commerce très développé des espèces. Ce commerce est réglementé, voire interdit pour les plus rares, mais reste pourtant pérenne. Au moins 18 espèces et genres de perroquets se sont déjà éteints dans la nature entre 1600 et 1980.