Elle est également plus fournie en poils et en laine pour garantir une meilleure protection contre les températures extrêmes de son milieu de vie. Elle habite les hauteurs himalayennes et se déplace sur un sol rocailleux et accidenté, souvent enneigé. Elle possède donc une robe idéale pour s'y camoufler. Ses larges pattes lui permettent une locomotion aisée dans la neige profonde. Solitaire, elle erre depuis les forêts de conifères de moyenne altitude jusqu'à 5 500 mètres.

Alimentation

Dans son milieu de vie, la panthère des neiges doit parcourir de très vastes territoires en arpentant les versants à la recherche de proies peu fréquentes. Le félin doit pouvoir s’alimenter tous les 10-15 jours avec une proie de la taille d’un gros mouton. Le bharal est la proie typique de l’once : 20 à 30 de ces caprins peuvent être capturés en un an. La panthère pratique la chasse à l’affut et capture sa proie en la saisissant à la gorge jusqu’à étouffement.

Reproduction

La panthère des neiges est solitaire; elle occupe un territoire d’environ 40 km². La rencontre entre mâle et femelle est brève et cette dernière s’installe dans une tanière située dans les anfractuosités de la roche pour y donner naissance à 2 ou 3 chatons.

La reproduction en parc zoologique est précieuse du fait que l’espèce est menacée de disparition; des naissances ont régulièrement lieu au Parc, à Mulhouse.

Préservation de l’espèce

Il resterait environ 4 000 à 7 000 individus dans la nature. Il est extrêmement difficile de rencontrer ou même apercevoir une panthère des neiges dans son milieu naturel. Les estimations peu précises se font essentiellement sur la base des comptages d’empreintes et traces de vie (excréments, griffures).

Les effectifs sont actuellement en diminution; en cause, la raréfaction de ses proies, le commerce illégal de la fourrure, les conflits avec les populations locales et l’absence d’application des lois de protection.