Panthère de l’amour

La panthère de l'Amour est la plus rare de toutes les sous-espèces de panthères. Elle vit dans les forêts tempérées de Sibérie, au sud de l’Extrême-Orient russe. Son nom lui vient de la région du fleuve Amour qui coule à la frontière russo-chinoise. Ce félin peut atteindre 1,50 mètres de long et peser jusqu'à 60 kg. Une fourrure épaisse le protège des hivers rigoureux: ses poils s'allongent de 2,5cm en été à 7 cm en hiver !

Panthère de l’amour

Nom

Panthère de l’amour (Panthera pardus orientalis)

Famille

Felidae

Origine

Sibérie, Manchourie et Corée

Habitat

Forêts tempérées

Taille

Environ 150 cm

Poids

mâles de 50 à 60 kg - femelles de 30 à 40 kg

Longévité

15 ans dans la nature, 20 en captivité

IUCN

En danger critique d'extinction

Alimentation

Super-prédateur solitaire, la panthère est plus active la nuit. Elle s’attaque essentiellement à des mammifères tels que le chevreuil, le cerf sika et le sanglier. Ses populations sont très dépendantes des fluctuations des proies.

Reproduction

Rien ne distingue la panthère de l’Amour des autres panthères dans le domaine de la reproduction. Mâle et femelle ne se retrouvent que pour la saison des accouplements à la fin de l’hiver et la femelle donne naissance à 1-4 chatons au terme de 3,5 mois de gestation. Elle s’occupe seule des petits.

Au Parc, les naissances sont fréquentes et utiles au programme d’élevage européen. Même si dans la nature le mâle quitte la femelle avant la mise bas, en zoo la cohabitation est possible s’il s’habitue progressivement à leur présence. Les jeunes, nés et devenus adultes à Mulhouse, sont la plupart du temps transférés vers d’autres zoos.

Préservation de l’espèce

Cette panthère est devenue extrêmement rare dans la nature : seuls une centaine individus survivent dans la région de l’Amour où les activités humaines sont à l’origine de sa disparition. Toutefois, la situation s’est améliorée puisqu’en 1970, on en comptait à peine 30 !
L’espèce pâtit de la réduction de son habitat suite aux incendies de forêt et aux épidémies. La médecine traditionnelle chinoise fait usage de différentes parties de son corps et le braconnage est donc intensivement pratiqué.

Le Parc zoologique et botanique de Mulhouse contribue à la sauvegarde de ce félin rarissime en participant à son Programme Européen d’Elevage (EEP) et en soutenant l’ONG Wildcats Conservation Alliance, qui œuvre sur le terrain contre le braconnage et la déforestation.