Parc zoologique & botanique de Mulhouse

Mulhouse Alsace Agglomération

Strongylides

Les Strongylidés constitue une famille de strongles. De nombreux genres et espèces sont recensés. Chez les primates non-humains, les deux seuls genres d’intérêt sont Oesophagostomum et Ternidens (représenté par Ternidens deminutus). Ce sont des parasites du caecum et du colon de nombreux primates (Cogswell, 2007 ; Strait et al., 2012).

Épidémiologie

Ces parasites sont recensés dans différents continents : le genre Oesophagostomum est cosmopolite alors que Ternidens deminutus se retrouve préférentiellement en Afrique et en Asie.

Ils affectent entre autres :

  • Les Prosimiens, notamment le loris lent (Nycticebus menagensis) (Frais et al., 2018a) ;
  • Les Singes du Nouveau Monde, notamment les singes hurleurs (Alouatta ), le singe laineux (Lagothrix flavicauda), le tamarin à pieds blancs (Saguinus leucopus), les capucins (Cebus albifrons et Sapajus nigritus), le singe écureuil (Saimiri sciureus), et le saki moine (Pithecia monachus) (Rondón et al., 2021) ;
  • Les Singes de l’Ancien Monde, notamment les macaques (Macaca ) et les babouins (Papio spp.) (Strait et al., 2012; Calle & Joslin, 2015);
  • Les Grands Singes, notamment le gorille (Gorilla gorilla) et les chimpanzés (Pan ) (Medkour et al., 2020).

Description

Les œufs ont une morphologie typique d’œuf de strongle non embryonné (ovalaire, à paroi épaisse, possédant une morula et des faces latérales non parallèles).Certaines caractéristiques sont propres aux œufs de Strongylidés mais parfois difficiles à visualiser: la morula est dense et possède 8 à 16 blastomères. Les œufs ont une taille moyenne de 65 µm de longueur pour 40 µm de largeur et leurs deux pôles sont égaux. Ces critères restent à considérer avec précaution (Cogswell, 2007).

Diagnostic différentiel

Il comprend tout œuf de strongle non embryonné.

Signes cliniques

Les signes cliniques dépendent du genre de parasite infestant. L’infestation par les nématodes Oesophagostomum est habituellement asymptomatique, mais peut causer des troubles digestifs en cas d’infestation massive. Ternidens deminutus peut causer de l’anémie et des signes digestifs (Strait et al., 2012 ; Calle & Joslin, 2015).

Prophylaxie et traitement

Les infestations par les Strongylidés peuvent être zoonotiques, des mesures d’hygiène doivent être mises en place lors de diagnostic d’infestation (Strait et al., 2012).

Plusieurs traitements ont été décrits comme étant efficaces chez les primates non-humains (Strait et al., 2012) :

  • Thiabendazole : 100 mg/kg par voie orale en une seule prise ; 50 mg/kg/j par voie orale pendant 2 jours; ou 25 mg/kg par voie orale matin et soir pendant 2 jours ;
  • Lévamisole : 10 mg/kg par voie sous-cutanée ou par voie orale en une administration ;
  • Mébendazole à 40 mg/kg par voie orale en 3 administrations pendant 3 à 5 jours.