Les nématodes du genre Molineus sont des strongles, parasites du duodénum et plus rarement du pylore, du pancréas et du mésentère des primates non-humains. On recense plusieurs espèces, parmi lesquelles Molineus vexillarius, M.elegans, M.vogelianus, M. midas et M.torulosus. Seule cette dernière est pathogène chez les primates non-humains (Cogswell, 2007).
Epidémiologie
Les nématodes du genre Molineus sont retrouvés en Amérique Centrale et du Sud, et en Afrique. Ils sont rapportés chez les Prosimiens et les Singes du Nouveau Monde, notamment selon Cogswell (2007), Bacalhao et al. (2016), Bueno et al. (2017) etRondón et al.(2021) :
- chez le singe écureuil (Saimiri ) et les capucins (Cebus et Sapajus spp.): Molineus torulosus et M.elegans ;
- chez les Callithricidés: Molineus vexillarius ;
- chez le tamarin à mains rousses (Saguinus midas) : Molineus midas ;
- chez les singes hurleurs (Alouatta): Molineus elegans ;
- chez le potto (Perodicticus potto): Molineusvagelianus ;
- chez les douroucoulis (Aotus): Molineustorulosus.
Description
Les œufs des nématodes du genre Molineus ont une morphologie caractéristique de strongles non embryonnés (ovalaire, à paroi lisse, possédant une morula et des faces latérales non parallèles).Ils possèdent également des caractéristiques d’œuf de Trichostrongylidés (œuf présentant une extrémité plus affinée et renfermant une morula dense, constituée de 16 à 32 blastomères) et mesurent en moyenne 40 à 52 μm de longueur pour 20 à 29 μm de largeur. Ces éléments sont toutefois difficiles à visualiser et à considérer avec précaution (Cogswell, 2007).
Il n’est pas possible de distinguer les différentes espèces à l’examen des œufs seulement. Une technique de coproculture permet de confirmer le diagnostic d’infestation par Molineus et d’affiner ce diagnostic en identifiant l’espèce (Cogswell, 2007).
Diagnostic différentiel
Il comprend les autres espèces de nématodes Trichostrongylidés (Nochtia nochti) et, plus largement, les autres œufs de strongles non embryonnés.
Signes cliniques
L’infestation par Molineus torulosus occasionne des entérites hémorragiques ou ulcératives, avec formation de nodules séreux dans la partie haute de l’intestin grêle. Des pancréatites chroniques sont également rapportées (Bacalhao et al., 2016).
Prophylaxie et traitement
A ce jour, aucun traitement ciblant les parasites du genre Molineus n’est décrit chez les primates non-humains. Le respect des règles d’hygiène de base semble être suffisant pour enrayer l’infestation de nouveaux individus. Ces parasites semblent donc d’être d’importance vétérinaire moindre. En outre, aucun potentiel zoonotique n’est rapporté (Cogwell, 2007)
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