Fasciola hepatica est un trématode appartenant à la famille des Fasciolidés. C’est un parasite du parenchyme hépatique puis des canaux biliaires de nombreuses espèces sauvages et domestiques (ruminants, Equidés, Léporidés, marsupiaux, primates non-humains) et de l’Homme (Robinson & Dalton, 2009).
Epidémiologie
Fasciola hepatica est un parasite cosmopolite des Singes de l’Ancien Monde (Robinson & Dalton, 2009) et des Singes du Nouveau Monde comme les ouistitis (Mendes et al., 2008).
Description
Les œufs de Fasciola hepatica sont de grande taille (130-140 μm de longueur pour 80-85 μm de largeur) et operculés, même si l’opercule est souvent difficile à visualiser. Leur contenu est granuleux (Garcia, 2021).
Diagnostic différentiel
Le diagnostic différentiel comprend les autres trématodes des primates non-humains et les œufs d’acariens. Les œufs des autres trématodes des primates non-humains (Gastrodiscoides hominis et Fasciolopsis buski) sont morphologiquement identiques à ceux de Fasciola hepatica à l’examen coproscopique. Une coproculture permet de visualiser les larves et de distinguer les genres (Garcia, 2021).
Les œufs d’acarien sont de dimension semblable aux œufs de trématode. Ils contiennent des granules nutritifs à l’état immature et des embryons nettement visibles lorsqu’ils sont matures (Petithory et al., 1995).
Signes cliniques
La manifestation clinique de la fasciolose est peu rapportée chez les primates non-humains. Chez l’Homme, l’infestation par F. hepatica se manifeste par des douleurs abdominales, des troubles digestifs (diarrhée, vomissements), une hyperthermie, une hépatomégalie ainsi qu’une éosinophilie lors de la phase de migration des douves dans le parenchyme hépatique (phase aiguë). Lors de la phase chronique (due aux adultes dans les canaux biliaires), les symptômes sont plus frustes. Des formes extra-hépatiques sont également décrites chez l’Homme (Global Health, Division of Parasitic Diseases and Malaria, 2019c).
Prophylaxie et traitement
La gestion de l’infestation par Fasciola hepatica est essentiellement préventive. Des mesures hygiéniques de base, en plus d’une quarantaine, sont le plus souvent suffisantes pour empêcher l’infestation.
Le triclabendazole est la molécule couramment utilisée chez l’Homme et les animaux contre Fasciola hepatica, pouvant être combinée avec l’artésunate ou l’arthémether (Duthaler et al., 2010). Le praziquantel (15-40 mg/kg) peut également être utilisé chez les primates (Calle & Joslin, 2015).
Le risque zoonotique associé à ce parasite est inexistant en parc animalier car la contamination de l’Homme se fait par ingestion de plantes aquatiques (porteuses de larves métacercaires du parasite).
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