Les parasites du genre Bertiella sont des cestodes de la famille des Anoplocéphalidés. Ce sont des parasites de rongeurs, de marsupiaux et de primates (Beveridge, 1985). Les deux espèces décrites chez les primates non-humains sont Bertiella studeri et Bertiella mucronata.
Épidémiologie
Bertiella studeri est parasite des Singes de l’Ancien Monde et des Grands Singes, notamment des macaques rhésus (Macaca mulatta), macaques crabiers (Macaca fascicularis), macaques de Formose (Macaca cyclopis), babouins (Papio spp.), cercopithèques (Cercopithecus spp.), gibbons (Hylobatidés), chimpanzées (Pan troglotydes), et orangs-outans (Pongo pygmaeus). Cette espèce est présente en Asie et en Afrique (Brack, 2002).
Bertiella mucronata est parasite des Singes du Nouveau Monde (Cebus spp., Alouatta spp., Callicebus spp., Saguinus spp.).Cette espèce est présente en Amérique du Sud et à Cuba (Brack, 2002).
Ces deux espèces sont zoonotiques (Brack, 2002).
Description
Les œufs de Bertiella sont ronds, transparents, à coque parfois épaisse, et mesurent 35 à 50 μm de diamètre. Ils renferment un embryon hexacanthe entouré par un appareil piriforme caractéristique. Bien que les œufs de Bertiella mucronata soient décrits comme plus petits que ceux de Bertiella studeri, il est impossible de les distinguer à l’examen coproscopique (Global Health, Division of Parasitic Disease and Malaria, 2019a).
Diagnostic différentiel
L’identification des œufs de Bertiella ne pose pas de difficulté en général, l’embryon hexacanthe associé à l’appareil piriforme étant caractéristique (Furtado et al., 2012).
Signes cliniques
L’infestation est souvent asymptomatique. Elle peut parfois se manifester par une diarrhée, des douleurs abdominales, de l’abattement (Strait et al., 2012).
Prophylaxie et traitement
Les cestodes du genre Bertiella ont un potentiel zoonotique mais la contamination de l’Homme nécessite l’ingestion de l’hôte intermédiaire (des acariens microscopiques). Des mesures d’hygiène de base sont donc suffisantes pour enrayer ce risque. Des agents acaricides peuvent également permettre de diminuer le risque d’infestation chez les individus détenus en captivité.
Plusieurs traitements se sont révélés efficaces lors d’infestation par des cestodes chez les primates non-humains, notamment :
- Niclosamide : 100 mg/kg par voie orale en une prise (Strait et al., 2012) ;
- Hydrochloride de bunamidine : 25-100 mg/kg en une prise (Strait et al., 2012) ;
- Praziquantel : 5 mg/kg par voie orale en une prise (Brack, 2002).
Partagez cette page