Les ankylostomes sont des strongles appartenant à la famille des Ancylostomatidés.
On distingue trois sous-familles : les Ancylostomatinés, les Bunostominés et les Globocéphalinés.
Chez les primates non-humains, les deux principaux genres d’ankylostomes pathogènes sont Ancylostoma et Necator (dont le seul représentant est Necator americanus). (Strait et al., 2012).
Épidémiologie
Ces parasites ont été rapportés en Afrique, en Asie et en Amérique.
Les espèces du genre Ancylostoma peuvent peuvent parasiter les Singes du Nouveau Monde et les Grands Singes (Strait et al., 2012) alors que Necator americanus est parasite des Singes du Nouveau Monde, des Singes de l’Ancien Monde et des Grands Singes (Strait et al., 2012).
Un ankylostome retrouvé chez un Singe de l’Ancien Monde appartient donc forcément au genre Necator.
Description
Les œufs ont une morphologie typique d’œuf de strongle non embryonné (ovalaire, à paroi épaisse, possédant une morula et des faces latérales non parallèles) (Garcia, 2021).
Ils ont une taille comprise entre 56 et 75 µm de longueur pour 36 à 40 µm de largeur. Certaines caractéristiques sont propres aux œufs d’ankylostomes mais parfois difficiles à visualiser : la morula est peu dense et possède 4 à 8 blastomères (Garcia, 2021).
Diagnostic différentiel
Il comprend tout œuf de strongle non embryonné.
Prophylaxie et traitement
L’ankylostomose est une zoonose, l’Homme constituant l’hôte définitif habituel de Necator americanus et Ancylostoma duodenale. La manipulation des individus et des éléments souillés par les vétérinaires ou les animaliers doit donc se faire avec des protections adaptées.
Les traitements rapportés comme étant efficaces contre les ankylostomes chez les primates non-humains sont les suivants :
- Ivermectine : 200 μg/kg par voie intramusculaire en une injection répétée 3 semaines après si nécessaire (Strait et al., 2012) ;
- Tétramisole : 12-16 mg/kg par voie orale en une administration unique (Strait et al., 2012) ;
- Mébendazole : 15 mg/kg/j par voie orale pendant 2 jours ou à 3 mg/kg/j par voie orale pendant 10 jours (Strait et al., 2012) ;
- Lévamisole : 7.5 mg/kg par voie sous-cutanée en deux administrations espacées de 2 semaines (Strait et al., 2012) ;
- Fenbendazole : 25 mg/kg par voie orale une fois répétée une semaine plus tard (Calle & Joslin, 2015).
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