Parc zoologique & botanique de Mulhouse

Mulhouse Alsace Agglomération

Bienvenue à Kara, l’ourson polaire

Le 22 novembre dernier, un bébé ourson pointait le bout de son museau dans la loge de maternité installée par les équipes vétérinaires du parc zoologique & botanique de Mulhouse. Ce jeudi 25 février 2021, à quelques jours de la Journée Internationale de l’ours polaire, Sesi, la maman, et son ourson de trois mois ont fait leur première sortie !

Sortie de l'ourson polaire
L’ours polaire Sesi et son ourson Kara né le 22 novembre 2020

Sesi et Kara découvrent leur enclos dans l’espace Grand Nord du Parc ; un enclos rendu plus vaste que lors de la précédente naissance, celle de Nanuq. En effet, pour son bien-être, Vicks, le papa, a quitté Mulhouse, direction le Danemark.

Début février, quelques 7500 internautes ont voté pour le choix du prénom de l’ourson. C’est Kara qui a remporté la majorité des suffrages avec 40% des voix, contre 28% pour Kisimi, 23% pour Inuuik et 9% pour Tikippuq. Pour le Parc zoologique & botanique de Mulhouse Alsace Agglomération – m2A, cette nouvelle naissance est l’occasion de sensibiliser les visiteurs toujours et encore aux effets du changement climatique sur les habitats naturels des espèces menacées, et de recueillir les engagements en faveur de la transition écologique que chaque internaute a pris au moment de son vote.

Sortie de l'ourson polaire
L’ours polaire Sesi et son ourson Kara

L’ours polaire, une espèce sévèrement menacée

Actuellement, entre 20 000 et 25 000 ours polaires, répartis en 19 populations, vivent dans cinq pays du cercle arctique (du grec aktos, signifiant ours, antarctique signifiant sans ours) : le Canada (qui abrite les 2/3 de la population totale), les Etats-Unis, la Norvège, le Groenland (Danemark) et la Russie. Le changement climatique avec la fonte de la banquise est la menace la plus grave pour la survie de l’ours polaire, selon une nouvelle évaluation de la liste rouge de l’UICN.

Classé « Vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), sur une échelle allant de « Préoccupation mineure », « Quasi menacé », « Vulnérable », « En danger », « En danger critique », « Éteint à l’état sauvage » jusqu’à « Éteint », l’ours polaire n’en est pas moins, à moyen terme, menacé. Même si le nombre actuel d’ours polaires permet encore le renouvellement des générations et la conservation d’un patrimoine génétique varié, d’importantes menaces pèsent sur l’espèce, au premier titre desquelles la disparition extrêmement rapide de son habitat naturel.

« Alors même que l’ours polaire n’est aujourd’hui officiellement pas en danger d’extinction, la communauté scientifique redoute une extinction très rapide, dans les prochaines décennies, si rien n’est fait pour lutter très activement contre la fonte de la banquise » explique le docteur-vétérinaire Brice Lefaux, directeur du Parc zoologique & botanique.

Une nouvelle évaluation mondiale démontre que la menace la plus importante pour la survie des ours polaires à long terme est la perte de son habitat naturel induite par le réchauffement climatique, d’après la mise à jour de novembre 2015 de la Liste rouge des espèces menacées de l’UICN.

Sortie ourson polaire
L’ours polaire Sesi et son ourson Kara

Les missions de conservation des parcs zoologiques

L’ours polaire fait l’objet d’un EEP, Programme d’élevage européen, auquel participe le Parc zoologique & botanique de Mulhouse depuis sa création. Le Parc zoologique & botanique de m2A fait également partie du comité européen de l’espèce et participe ainsi en partie à la gestion de la population d’ours polaires : on compte à ce jour près de 150 ours polaires dans 50 institutions en Europe et en Russie ; les naissances d’oursons polaires restent rares (moins de dix par an).

« Chaque acteur de la conservation de cette espèce, les parcs animaliers ou encore l’organisation PBI, Polar Bears International, avec laquelle le Parc zoologique & botanique de l’agglomération collabore très activement, tire la sonnette d’alarme. L’action des parcs zoologiques prend alors un double sens : conserver un patrimoine génétique qui, s’il est certes moins menacé aujourd’hui que celui de certaines espèces, peut disparaître dans quelques décennies à peine, et mettre à profit le capital sympathie de l’ours polaire pour sensibiliser les publics au rôle que nous pouvons tous jouer, chacun à son échelle, dans la lutte contre le réchauffement climatique. La conservation par les parcs zoologiques d’espèces menacées n’a de sens que si elle s’accompagne d’une prise de conscience de la fragilité des habitats naturels, quelle que soit l’espèce, polaire et autre, et de sa protection. Le parc zoologique du XXIe siècle joue un rôle de pont entre l’homme urbain, la nature et les dangers qui la menacent. Des événements aussi exceptionnels que la naissance d’un ours polaire donnent une dimension très concrète à un message parfois très théorique. »
explique Brice Lefaux, directeur du Parc zoologique & botanique.

 

27 février, Journée internationale de l’ours polaire

Lancée par Polar Bears International, PBI, la journée internationale de l’ours polaire coïncide avec la période où les mamans et les oursons sont confortablement installés dans leur tanière. Chaque 27 février, l’accent est mis sur la nécessité de protéger les familles qui vivent dans les tanières de tout le cercle arctique.

Cette année, PBI lance une campagne pour financer le développement d’un nouvel outil permettant de cartographier l’emplacement des tanières afin de s’assurer que les mères et les oursons ne soient pas dérangés. En protégeant les tanières, PBI protège les oursons et contribue ainsi à assurer leur avenir. La période de mise bas est en effet la période où l’ours polaire est le plus vulnérable. Et dans un Arctique en plein réchauffement, où les ours polaires sont confrontés à d’énormes défis, la survie de chaque petit est d’une importance capitale. Les ours polaires naissent en hiver dans des tanières cachées sous la neige. À la naissance, ils sont aveugles, pèsent quelques centaines de grammes et n’ont qu’une légère couche de fourrure pour les protéger du froid. Les familles restent dans la tanière jusqu’au printemps, lorsque les oursons sont assez grands pour survivre aux rigueurs des conditions de l’Arctique. Assurer la sécurité des mères et des oursons tout en luttant contre le réchauffement climatique est une partie essentielle.

Polar Bears International et le Parc zoologique & botanique de Mulhouse œuvrent main dans la main pour la sauvegarde de l’ours polaire depuis plusieurs années.