Necator americanus est un nématode du groupe des ankylostomes. Il est décrit chez les primates et notamment chez l’Homme.
Épidémiologie
L’espèce Necator americanus a une répartition cosmopolite et est décrite chez les Singes du Nouveau Monde, les Singes de l’Ancien Monde et les Grands Singes. Elle est notamment décrite chez les singes araignées (Ateles spp.), le ouistiti commun (Callithrix jacchus), les capucins (Cebus capucinus), le mandrill (Mandrillus sphinx), les babouins (Papio spp.) et le gorille (Gorilla gorilla) (Strait et al., 2012; Calle & Joslin, 2015; Murphy, 2015; Solórzano-García & de León, 2018; Medkour et al., 2020).
Description
Les œufs de Necator americanus possèdent les caractéristiques morphologiques des œufs d’ankylostomes. Ils sont indifférenciables des œufs d’Ancylostoma à l’examen coproscopique (Strait et al., 2012).
Diagnostic différentiel
Il comprend les nématodes du genre Ancylostoma et, de façon plus générale, tout œuf de strongle non embryonné.
Signes cliniques
Les signes cliniques rapportés lors d’infestation à Necator americanus sont une anémie, une éosinophilie, une dyspnée expiratoire, une distension abdominale, un affaiblissement et peut aller jusqu’à la mort (Strait et al., 2012 ; Calle & Joslin, 2015 ; Murphy, 2015).
Prophylaxie et traitement
Necator americanus étant un agent zoonotique, la manipulation des individus et des éléments souillés par les vétérinaires ou les animaliers doit donc se faire avec des protections adaptées.
Les traitements rapportés comme étant efficaces contre les ankylostomes chez les primates non humains sont les suivant :
- Ivermectine : 200 μg/kg par voie intramusculaire en une injection répétée 3 semaines après si nécessaire (Strait et al., 2012) ;
- Tétramisole : 12-16 mg/kg par voie orale en une administration unique (Strait et al., 2012) ;
- Mébendazole : 15 mg/kg/j par voie orale pendant 2 jours ou à 3 mg/kg/j par voie orale pendant 10 jours (Strait et al., 2012) ;
- Lévamisole : 7.5 mg/kg par voie sous-cutanée en deux administrations espacées de 2 semaines (Strait et al., 2012).
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