Parc zoologique & botanique de Mulhouse

Mulhouse Alsace Agglomération

Ancylostoma spp.

Les nématodes du genre Ancylostoma, communément appelés ankylostomes, sont décrits chez de nombreux hôtes primates non-humains. La principale espèce est Ancylostoma duodenale, parasite aussi décrit chez l’Homme (Strait et al., 2012).

Épidémiologie

Ces parasites se rencontrent en Afrique, Asie et Amérique. Ancylostoma duodenale n’est décrit que chez les Grands Singes (Hylobatidés, Pan spp., Gorilla spp.) (Strait et al., 2012 ; Murphy, 2015) et les Singes de l’Ancien Monde (Mandrillus spp., Papio spp., Cercopithecus spp., Procolobus badius, Procolobus verus, Colobus spp., Cercocebus atys, Macaca mulatta) (Strait et al., 2012 ; Calle & Joslin, 2015 ; Kouassi et al., 2015). D’autres espèces du genre Ancylostoma sont néanmoins rapportées chez les Singes du Nouveau Monde (Strait et al., 2012 ; Calle & Joslin, 2015 ; Murphy, 2015).

Description

Les œufs des nématodes du genre Ancylostoma sont ovalaires avec des extrémités arrondies et larges et mesurent de 56 à 76 µm de long et de 36 à 40 µm de large. Ils possèdent une paroi fine et une morula peu dense avec 4 à 8 blastomères (Garcia, 2021). Ils sont indifférenciables des œufs de Necator americanus à l’examen coproscopique. De même l’ovodiagnostic ne permet pas à lui seul de déterminer l’espèce (Garcia, 2021).

Diagnostic différentiel

Il comprend Necator americanus et de façon plus large, tout œuf de strongle non embryonné (Strait et al, 2012).

Signes cliniques

Ancylostoma duodenale est pathogène chez l’Homme et les primates non-humains : il s’agit donc d’un agent de zoonose. Les signes cliniques rapportés sont une anémie, une éosinophilie, une dyspnée expiratoire, une distension abdominale et un affaiblissement (Strait et al., 2012).

Prophylaxie et traitement

Ancylostoma duodenale étant un agent zoonotique, la manipulation des individus et des éléments souillés par les vétérinaires ou les animaliers doit se faire avec des protections adaptées.

Les traitements rapportés comme étant efficaces contre les ankylostomes chez les primates non humains sont les suivant :

  • Ivermectine : 200 μg/kg par voie intramusculaire en une injection répétée 3 semaines après si nécessaire (Strait et al., 2012) ;
  • Tétramisole : 12-16 mg/kg par voie orale en une administration unique (Strait et al., 2012) ;
  • Mébendazole : 15 mg/kg/j par voie orale pendant 2 jours ou à 3 mg/kg/j par voie orale pendant 10 jours (Strait et al., 2012) ;
  • Lévamisole : 7.5 mg/kg par voie sous-cutanée en deux administrations espacées de 2 semaines (Strait et al., 2012) ;
  • Fenbendazole : 25 mg/kg par voie orale une fois répétée une semaine plus tard (Calle & Joslin, 2015).